31.1.13

1226- Fin janvier


Je me suis toujours dit qu'il était possible de se débrouiller pour faire un portrait même dans des conditions très difficiles, du moment, qu'il est possible de choisir son cadre dans le viseur avec la lumière disponible. Comme j'ai un appareil photo et des objectifs qui sont conçus pour se débrouiller dans des situations où la lumière manque, je n'ai jamais eu besoin d'utiliser un flash. Il m'est déjà arrivé d'avoir des clients qui m'ont commandités des portraits, étonnés de savoir que je n'ai pas besoin d'un grand temps de préparation et que je viens aussi sans matériel d'éclairage. Beaucoup de gens, comme ma mère trouvent anormal de prendre des images en soirée ou la nuit sans déclencher le flash.
Mon choix est aussi esthétique et lié à mon souci de capturer au mieux l'ambiance lumineuse et colorée d'un instant T. Je préfère monter en sensibilité et avoir un bruit plus présent. Après ce qui rentre en compte dans ce choix est le fait que je ne maîtrise pas la prise de vue avec flash.
Pour exemple, voilà une image où j'avais tout juste assez de lumière pour faire le point. Je suis monté jusqu'à 6400ISO.

29.1.13

1225- Le saut dans le vide


"Dans la photo, l'absence de chance est une faute professionnelle"
Ça y est.
J'ai arrêté les Arts Décotratifs de Strasbourg pour me concentrer au mieux sur mon activité professionnelle. Une décision pas facile à prendre et qui a été mûrement réfléchie avec l'avis de plusieurs de mes proches. J'ai longtemps hésité et avec les sollicitations qui n'arrêtaient pas de se multiplier, et mon envie de m'investir plus dans carrière en devenir a vite fait de me convaincre. En restant à Paris durant tout le mois pour travailler à nouveau avec Pigalle et mettre de côté le diplôme et le mémoire a été le premier pas vers la prise de conscience de l'urgence d'un choix.
Mes priorités étaient déjà hiérarchisées depuis longtemps. Il s'agit maintenant de "rentabiliser" cette décision et de ne me pas me louper pour ne pas regretter, surtout pas regretter.
En ce moment, beaucoup trop d'évènements se passent et me rendent optimiste, enthousiaste et confiant pour demain: Je revois des personnes que j'apprécie que je ne pensais plus revoir, je continue à faire de jolies rencontres, on me sollicite pour des projets très différents et je continue à rester actif sans jamais m'ennuyer.
Encore quelques petits détails à régler et je pourrais presque dire que je suis heureux, chose impensable il y a un an.

(Je tenais particulièrement à remercier les personnes qui m'ont soutenu durant cette période de doute et de prise de tête et remercier aussi ceux qui m'ont encouragé pour la suite)

27.1.13

1224- Pieter Hugo @ Galerie Stimultania Strasbourg


J'avais un petit dilemme pour ce week-end: Je pouvais soit rentrer sur Strasbourg le dimanche matin pour assister à la journée publique avec le photographe Pieter Hugo, organisée à la Galerie Stimultania ou bien je rentrais le lendemain pour couvrir la manifestation pour le mariage gay à Paris. La première solution me semblait la meilleure comme je connaissais déjà et admirais le travail du photographe sud-africain et l'accueillir ici avec son travail était une grande chance.
Au final, après la Glow up party, je n'ai pas réussi à dormir du tout, rester éveillé et attentif durant cette journée chargée n'a été très facile. Ce fut tout de même une très bonne journée. Très intéressante et inspirante. On a discuté du lien entre photo-journalisme et photographie plasticienne, du magazine 6mois, du travail de l'artiste et de son unvers. Ça donnait réellement envie de faire le pas de réaliser de grands tirages de ses clichés pour les rendre "vivants" et pour mieux les "partager" aux autres.

1223- Glow up party


"On dirait un sapin qui marche"
Petite soirée de retrouvailles de BTS dans un appartement fluo. Après 4 ans de silence, on fait le bilan, on résume les évènements qui se sont passés entre temps. Un drôle de mélange entre le regret de ne pas s'être revu avant et la joie de se revoir.
Demain, retour à Strasbourg, une très courte nuit m'attend. Pour une fois, j'aurais aimé rentrer un peu plus tard.

25.1.13

1222- Haute performance


Ce soir-là, petit passage dans une galerie d'Art dans le Marais pour assister à une soirée performance avec le camarade Hugo Haeffner. Je n'aurais jamais cru un jour rentrer dans une de ses galeries qui entoure la place des Vosges, faut croire qu'ils ne sont pas tous si fermé que ça dans leur définition de l'Art et qu'ils laissent parfois de la place pour les jeunes en devenir.

24.1.13

1221- Let it dunk!


   "Je me sens ambitieux dans ces chaussures"
À 21h ce mercredi soir, le crew de ASAP Rocky n'est pas venu sur le terrain se mesurer à la team française de Pigalle comme convenu. Triste soirée qui semblait riches en images et en moments forts. On est passé à côté d'un gros buzz. "ASAP Rocky plays basketball with Pigalle in Paris". 10 000 vues en 24h sur youtube. Dommage. La prochaine fois peut-être.

23.1.13

1220- ASAP Rocky @ Pigalle Store Paris


Ce soir-là au store de Pigalle Paris, l'égérie de la marque, ASAP Rocky était de passage avec son crew pour jeter un oeil à la nouvelle collection. Être au bon endroit, au bon moment, tout l'enjeu d'un photographe. Bientôt en ligne, le teaser du reportage du défilé de Pigalle.

21.1.13

1219- Autumn - Winter 2013 Pigalle Men's Collection - Catwalk Fashion Week Paris


Samedi dernier, Pigalle Paris a fait son show en présentant sa nouvelle collection automne hiver. L'aboutissement de plusieurs mois de travail. La foule, curieuse était présente, dans cette salle de l'Église Saint-Jean de Montmartre. Ambiance mystique et onirique, les silhouette se suivent avec un pas lent et sérieux. On voit passer des matières nobles teintées de couleurs soigneusement choisies. La transition était le thème de cette nouvelle collection, celle du monochrome à la couleur. Un défilé apparemment réussi à entendre les premières réactions. La messe est dite. Amen.

C'était donc ma troisième expérience dans un défilé de mode. Après avoir été dans les backstage avec Andrea Crews, devant le photocall et sur un podium pour Dior, j'ai eu la chance d'avoir le statut le plus haut, le plus honorable, c'est à dire faire parti du staff en officiel. J'étais là pour continuer mon reportage vidéo. Tiraillé entre les deux médiums, je jonglais entre la photo et la vidéo pour prendre les meilleurs images, l'image fixe devait jouer un rôle mineur. C'est ce qui explique pourquoi j'ai si peu de diversité dans l'ambiance et les lieux. J'ai un petit regret par rapport à ça. J'aurais dû prendre des images des modèles se faisant faire une manucure ou de l'audience bien sapée.

--- Site perso mis à jour. Posts du blog avec tag Pigalle. Posts du blog avec tag Fashion Week.

1218- Chris Read


   Portrait du jour, fait dans le grand nord de Paris. Chris Read, le second réalisateur de la future vidéo du défilé de Pigalle.

20.1.13

1217- Jour J


Hier soir, c'était le grand soir. Un grand spectacle, du monde. Des strasses, des paillettes et des mecs bien habillés. Bientôt le report en image...

1216- Le temps qui passe


   "Toute ta vie tu peux faire que marcher, t'auras jamais fini"
J'ai toujours eu besoin d'avoir un petit refuge paisible et reposant qui se contrebalance avec mon rythme de vie qui devient de plus en plus stressant avec des clients/milieu de plus en plus exigeant exigeants. Des petites parenthèses qui sont pour moi comme des petites tasses de chocolat chaud dans une chaumière avant de repartir en randonnée en attendant le prochain refuge et le prochain chocolat chaud.

1215- Effet boule de neige


"Je me doutais que tu rentrerais à pied. Ça te ressemble bien"
Vendredi dernier, Plusieurs centimètres de neige a recouvert Paris. Ça rend sociable la neige, entamer une bataille de neige avec des inconnus dans la rue paraît tout à fait normal.

19.1.13

1214- Jour J-1


"Est-ce que je peux caresser l'espoir d'avoir un petit verre de vin rouge?"
Hier, un jour avant le show, c'était le deuxième jour de casting pour Pigalle pour trouver les mannequins pour le défilé. Le stress commence à ce faire ressentir. Je n'ai pas bien dormi cette nuit, j'avais trop de choses en tête. J'espère que j'arriverais à remplir mes objectifs et de faire des images qui me plaisent.
Tout va bien se passer. Ça va être énorme.

17.1.13

1213- L'arbre du litchi est le litchi


   "C'est long la vie"
Cette année, tout va très vite. Je me répète trop souvent. On est déjà en mi-janvier et pourtant j'ai l'impression de n'avoir commencé l'année scolaire que récemment. Pourtant, depuis septembre, il s'en est passé des choses, beaucoup de changements. Que des bons dans l'ensemble pour l'instant. Je croise les doigts pour que cette période plutôt positive perdure encore.

Mémo pour la suite des évènements: ne plus organiser des petites séances de portrait en extérieur avec une température trop basse. C'est pas cool pour le modèle, pour ma motivation donc pour les images. Demain, une autre séance portrait de commande, mais dans tout autre univers...

16.1.13

1212- Verre potin


   "-Demain, j'ai un rendez-vous à Pôle-Emploi. -Pourquoi? -Pour ne pas payer la piscine"

1211- Trust me, I'm a photographer


"La neige est pas bonne. C'est pas une neige a bonhomme"
Ce que j'ai remarqué avec le temps, c'est que si l'on se présente en tant que photographe professionnel et que l'on se comporte comme tel, durant certaines situations, évènements, il y aura de forte chance que vous serez considéré comme tel avec en plus des privilèges inhérents à cette profession: En tant de concert par exemple, en brandissant mon appareil photo par-dessus la foule, j'acquiert cette légitimité de fendre la foule sans recevoir aucunes insultes. Dernièrement, lors de la manifestation de Dimanche au champ de mars, j'ai pu m'intégrer dans une zone fermée, réservée à la presse et aux élus où les gens se réjouissait d'environ 3m2 par personne (un réel luxe) parce qu'ils ont pensé que je représentais une presse importante. C'est un peu comme la série Caméléon en fait dans l'idée.
Le revers de la médaille est que si vous sortez un appareil photo réflex durant une soirée dans un bar ou dans une boîte, vous serez aussi vu comme le photographe Soonight vers qui il faut se diriger si l'on veut une photo de son crew au flash avec les meilleurs duckface et poses naturelles. Très vite énervant surtout que la plupart des gens qui demandent sont assez insistants et ne s'arrêtent pas au premier refus.
Parce que tout le monde est photographe, tout le monde peut aussi considéré n'importe qui comme photo. Tout le monde peut avoir la gueule de l'emploi, il suffit d'avoir un semblant de matériel professionnel pour être crédible.
Je vous avouerais que j'ai bien profité de ces privilèges pour me faire une place et pour m'imposer.
La clé est l'audace, tout l'audace de s'affirmer pour se faire remarquer auprès des gens avec qui l'on voudrait travailler, pour dire "je suis là, si vous avez besoin, je suis photographe". C'est pour moi, la meilleur façon de se faire un réseau, maillon essentiel pour s'imposer dans le milieu. Une méthode qui a bien portée ses fruits.

(Voilà une petite photo conçu hier vers 4h du matin avec l'ami Florian, je n'ai fait que reprendre honteusement son idée)

15.1.13

1210- Complément d'enquête


Lors de la manifestation contre le mariage gay dimanche dernier, ce que je n'avais pas mentionné et qui m'avait bien miner le moral alors qu'il était bien bas déjà était d'apprendre que ma co-équipière d'aventure Émilie a eu une mésaventure lors de sa cueillette fastidieuse d'intervieiw, une petite altercation avec un homme de peu de vertu qui a s'est permis d'émettre une petite remarque peu accueillante ni même très intelligent, je dirais même xénophobe. (Pour préciser la chose, Émilie vient de ma même région du monde que moi où les gens naissent avec des yeux bridés et mangent avec des baguettes)
L'article final publié dans Madmoizelle ne fera pas mention de cette accroche regrettable, elle se justifiera brillemmant sur son blog perso.
Pour tout vous avouer, même si l'ambiance générale était très pacifiste même plutôt festive, je ne m'y suis pas senti non plus très à l'aise, d'abord parce que je ne partageais pas la même opinion que tous ces gens mais aussi parce que je craignais le genre de réaction qu'à reçu Émilie en faisant son reportage.
C'est aussi pour cette raison que je ne me suis pas trop attardé dans la fin du cortège de la manifestation essentiellement constitué des groupuscules les plus radicaux, dont les fameux partisans de Civitas. Fait assez drôle,  ils ont apparemment défilé en marge de la marche officielle, n'étant pas intégrer par les organisateurs de l'évènements qui n'ont pas voulu décrédibiliser le mouvement qui se voulait ouvert et tolérant.

(Voilà une image drôle. Les zone blanches cramés vient du fait que j'ai déclenché en même temps qu'un autre photographe -un des quinze qui prenaient les Mariannes en photo- et qui avait déclenché son flash)

14.1.13

1209- Second passage


Seconde journée avec Pigalle dans l'atelier de sérigraphie. La date du défilé du 19 approche à grand pas. Les coups de fil n'arrêtent pas. En fin de journée, une petite surprise à travers la fenêtre: Il neige. Cette semaine prévoit d'être riche en image avant le Jour J.

1208- Cheeky Boom X Les Nuages Bleus


  
"T'as quand même un t-shirt à l'effigie de ton blog!"
Pour les 5 ans du blog, je me suis offert un petit cadeau: un t-shirt personnalisé réalisé par Cheeky Boom. Sous ce nom bien sympa se cache une micro maison de broderie fondée par le couple Agathe Rousselle et Jean André. Le concept de Cheeky Boom est simple: On soumet une idée de dessin en quelques lignes, Jean transforme cette idée en dessin et Agathe brode le dessin de Jean à la main. C'est très bien réalisé, joli et les délais de livraison sont très courts. Un très beau projet de couple. À connaître, à suivre et à essayer.
(Photos par Daniella Benedetti)

13.1.13

1207- Mariage pour tous. Manifestation Paris 13 Janvier


Journée incroyablement fatigante aujourd'hui, physiquement et psychologiquement. Il a quelques jours, ayant entendu parlé de cette manifestation contre le mariage gay, je me suis dit que c'était une occasion parfaite pour faire quelques images. Et puis il y a bien longtemps que je ne m'étais pas confronté à cet exercice bien compliqué. L'appel de l'amie Émilie à midi me demandant si j'étais disponible pour faire quelques images pour Madmoizelle était le déclencheur pour me motiver jusqu'au bout.
13h. La Place d'Italie est pleine de monde. On imagine que la situation est semblable dans les deux autres points de départ à Place Maillot et à Place Denfert. Un monde fou avec les mêmes slogans en main. Des parents, des familles, des gens venus de loins. Quelques passants qui ne partageaient la même opinion sur le sujet n'hésitait pas à le faire savoir. Sur le chemin, quelques riverains faisaient aussi connaître leur désaccord. Après avoir pris quelques clichés de leur petit contre-manifestation, j'esquissais un sourire et un certain signe de respect, les autres, ne leur accordaient que des huées et rires. Ces personnes étaient comme des petites bouffées d'air dans une ambiance un peu étouffante et déprimante.
 
16h. Arrivée au Champs de Mars, le point de rencontre des trois différents cortèges avec celui des élus. On change totalement d'ambiance. Le petit groupe de Miss-Marianne n'aura pas réussi à me faire sortir un petit sourire. Le lieu est presque noir de monde. La chanson de Gangnam Style nous accueille. Sur la scène installé pour l'évènement, on encourage la foule à reproduire les pas de danse de la chanson. Totalement surréaliste. Je me suis cru dans une sorte de kermesse avec en comme invités surprises, des groupes de manifestants venus de tout le pays. Un duo de clowns prend la relève puis Gangnam Style resonne à nouveau dans tout le champs de Mars. Tout ça semblait si lointain et décalé du thème si sérieux qui a réuni/divisé tant de monde.


Il y avait cet après-midi, toutes sortes de catégories de personnes. Je vous avouerais que cela m'a beaucoup surpris. Beaucoup de jeunes actifs, d'étudiants, surtout chez les bénévoles et la sécurité.
Je finis par rentrer après être resté quelques temps dans la zone réservée à la presse et aux élus.
Je rentre fatigué, le moral dans les chaussettes et les chaussures pleines de boue. Arrivé vers Place d'Italie vers 17h30, la place est encore plein et une foule interminable s'avance vers le Champs de Mars. Je puise dans le peu de motivation qu'il me reste pour faire quelques images de la queue de cortège qui s'avance vers la Place d'Italie. Je remarque que je me retrouve face à la partie la plus radicale du mouvement qui, sous un air grave et solennel avance à pas lent avec une musique de film épique.

Je pense que je prendrais un certain temps, très bientôt pour partir un peu à l'étranger, pour sûrement faire du covoiturage et du couchsurfing. Voir autre chose, d'autres gens, d'autres façons de penser. Je garde toujours en tête la famille danoise qui nous (une amie et moi-même) avait accueilli chaleureusement comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Ils étaient si ouverts, faisaient régulièrement du bénévolat et était actif dans le site du couchsurfing. Des gens parfaits comme j'en avais rarement vu dans ma vie.

[Voilà l'article de Émilie sur le site de Madmoizelle]